L’hôtel de ville, rêve inachevé des bourgeois de Mons – conférence de François Collette et Frans Doperé

Le 19/05/2010

Retour aux sources (François Collette) et message des pierres (avec Frans Doperé).

Pendant 6 mois en 2009, je me suis penché sur les énigmes de l’hôtel de Ville de Mons avec ce spécialiste de l’architecture médiévale qu’est Frans Doperé pour livrer une contribution à un ouvrage collectif, sous la direction du Professeur Alain Salamagne à paraître en mai 2010 .

C’est moins de dix ans après le début des travaux de la collégiale gothique construite sur l’ordre des chanoinesses de Sainte-Waudru que le Conseil de Ville de Mons décide à son tour, en 1458, de se doter d’une « maison de paix » digne de son statut de siège des états généraux du Hainaut. L’étude du bâtiment le rattache indiscutablement aux hôtels de ville de Bruxelles et de Louvain, deux des villes préférées de Philippe de Bourgogne qui vient de supplanter les derniers princes naturels des deux principautés voisines. La maison de Paix de Mons n’est pas associée à une halle ou à un autre établissement économique ou commercial comme en Flandre ; la ville de Mons n’est en effet propriétaire en propre à l’époque d’aucune construction destinée aux marchands. La ville n’a même pas un beffroi bien à elle. Et le Magistrat a même dû déplacer son « markiet » (grand-place), avec l’accord du Comte par agrandissement du forum originaire en 1348 pour que sa maison commune en occupe une position centrale. Ce déplacement du centre de gravité économique de la cité est la suite d’une lente et patiente recherche d’un chez soi suffisamment vaste pour la Communauté urbaine de Mons.

 François Collette